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Collège du Chinchon à Montargis
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MYTHOLOGIE : Nos auteurs se surpassent en 6ème A et B !
Marcus (6A)
Article mis en ligne le 23 juin 2018

par REUFFLET Patricia

Marcus

Le jeune Marcus vivait dans une petite maison en Cordolie avec un couple de vieux fermiers, Maéklina et Jorgus qui l’avaient élevé. C’était un beau jeune homme vigoureux, remarquablement doué au tir à l’arc. Grâce à lui, il n’y avait pas que des légumes dans leur assiette.
Un jour qu’il menait comme d’habitude les chèvres boire au ruisseau, une monstrueuse bête sauvage le chargea, le percuta et transperça violemment son foie de sa corne plus pointue qu’une lance. Le sang gicla et se répandit à ses pieds. Marcus s’écroula et plongea dans un profond coma.
A la tombée de la nuit, ne voyant pas revenir leur cher Marcus, Maéklina et Jorgus se rendirent au ruisseau où les chèvres bêlaient, impatientes de rentrer. Ils l’aperçurent allongé dans les herbes hautes, aussi pâle que la mort, dans une flaque de sang. Jorgus le souleva, le chargea sur ses épaules et le ramena à la ferme. En larmes, Maéklina se hâta de nettoyer sa plaie mais la gravité de la blessure ne leur laissait aucun espoir. Toute la nuit ils restèrent à son chevet, le veillant et adressant de multiples prières aux dieux bienveillants.
Le lendemain matin, alors que le couple, épuisé et accablé de chagrin avait fini par s’endormir, Marcus ouvrit les yeux. Il fut surpris de découvrir Jorgus et Maéklina auprès de lui. Ces derniers se réveillèrent alors et dans la joie de revoir son petit vivant, Maéklina s’empressa de retirer son bandage pour désinfecter à nouveau. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle ne découvrit plus aucune trace de sa blessure, pas même une cicatrice !
Comme le mystère restait entier, Marcus voulait comprendre qui il était. Comment avait-il hérité d’une telle faculté ? Qui étaient ses parents ? Etait-il invincible ? C’est alors que Maéklina lui révéla l’existence d’une bague qu’elle avait trouvée dans son berceau, le jour où ils l’avaient recueilli. C’était un bijou précieux serti dans un bel argent sur lequel on reconnaissait les armes de Castamara, la capitale de la Cordolie. Pensant qu’il s’agissait d’un signe du destin, le jeune homme décida de s’y rendre et, avant son départ, Maéklina lui fit mille recommandations.
C’était la première fois qu’il entreprenait un si long voyage et il appréciait le sentiment de liberté que ça lui procurait. En chemin, il croisa un ruisseau et ne put s’empêcher d’aller s’y rafraîchir et déposa imprudemment son arc et sa besace sur la rive. Après son bain, il réalisa sa folie quand il découvrit son paquetage éventré et sa bourse dévalisée. La bague envolée, Marcus désespérait maintenant de réussir sa quête Heureusement, on lui avait laissé son arc et quelques vivres : il lui restait de quoi se rendre à Castamara.
Aux abords de la ville étaient placardées sur les remparts des affiches annonçant le fameux tournoi en l’honneur d’Arès. Des prix somptueux étaient délivrés aux vainqueurs des concours et le plus intéressant revenait à l’épreuve favorite du dieu de la guerre : le tir à l’arc. Marcus s’empressa d’aller s’y inscrire et remercia les dieux de lui donner cette chance inespérée.
Sans surprise, il remporta le concours avec succès, provoquant l’admiration de la foule : jamais de mémoire d’homme, on n’avait assisté à une telle démonstration d’adresse ! Il fut invité à recevoir son prix sur l’estrade où se tenait la reine. Alors qu’elle le félicitait chaleureusement, au moment où elle lui tendit la bourse, il vit avec stupéfaction sa propre bague au doigt de la reine.
- Ma reine, sans vouloir vous importuner, lui dit-il timidement, ce bijou que vous portez m’appartient et m’a été récemment dérobé.
Sidérée, la reine l’observa attentivement, lui apprit qu’elle avait perdu cette bague voilà fort longtemps et que deux hommes louches étaient dernièrement venus lui apporter contre de l’argent.
Marcus lui raconta que le bijou lui avait été volé au bord d’un ruisseau mais que sa nourrice le lui avait donné en lui disant qu’elle l’avait trouvé dans son berceau.
La reine pâlit étrangement, comme si elle allait s’évanouir et prononça doucement ces deux syllabes : Marcus. Elle lui avoua qu’il était son fils et celui d’Arès qui était descendu de l’Olympe pour présider voilà dix-sept ans le premier tournoi de Castamara. Ils s’étaient beaucoup aimés mais de vilains jaloux avaient enlevé l’enfant dont ils n’avaient jamais plus eu de nouvelles.